5ème partie (début du chapitre 2)

28 novembre 2012

Chers élèves,

Je tiens tout d'abord à vous féliciter pour la qualité des textes que vous m'avez rendus hier. Vous le verrez en lisant cette partie qui est vraiment très réussie. Bravo et bonne lecture !

A demain, la maîtresse.

Chapitre 2

Le mardi matin, les élèves attendaient leur maîtresse dans la cour. De gros nuages se déplaçaient poussés par un vent froid et violent. Les élèves des autres classes étaient déjà rentrés dans le bâtiment. Mais eux non, madame Martin ne les chercha pas. Ils attendirent encore dix bonnes minutes malgré les bourrasques de vent.

— Ce n’est pas normal, déclara Jacqueline. La maîtresse est toujours venue nous chercher.

— Tu as raison, affirma Lydia. C’est louche. Allons voir.

Les élèves avancèrent donc. Quand ils entrèrent en classe, ils eurent une drôle de surprise. Ils trouvèrent leur maîtresse en larmes devant la bibliothèque. Elle était comme une statue, livide. Ses lèvres tremblaient. On aurait dit qu’elle avait perdu un membre de sa famille. Pas de « Bonjour », pas de « Asseyez-vous ». L’une des élèves pensait qu’elle était paralysée mais Brice les ramena à la réalité, il dit :

— Arrêtez vos bêtises, Mme Martin n’est pas paralysée, elle est peut-être tétanisée ou quelque chose dans le genre.

Tout le monde se jeta sur la maîtresse.

— Qu’est-ce que vous avez, maîtresse ?

Elle ne répondit pas.

— Tous les livres ont disparu ! s’exclama Jacqueline d’un ton stupéfait.

Les élèves regardèrent la bibliothèque complètement vide. Ils comprirent le chagrin de madame Martin, elle aimait tellement lire, c’était sa passion, son bonheur. La maîtresse resta bouche-bée jusqu’à la récréation. Quand la cloche sonna, elle se réveilla enfin et dit aux enfants de sortir.

— Venez, dit Brice à ses deux amies. Cherchons les livres, ils n’ont pas disparu, tout de même.

— J’ai une idée, dit Jacqueline. Nous allons les chercher sous le préau, ils y sont sûrement.

— Non, il n’y a rien, ajouta Lydia après être allée vérifier. Ils ne sont ni là, ni dans le gymnase.

Les amis se souvinrent alors qu’au fond de la cour, il y avait un grand escalier en colimaçon interdit aux enfants.

Au moment où ils arrivèrent près des premières marches, ils sentirent de la fumée.

— Les livres ! Ils brûlent ! Au feu ! Au feu ! se mirent-ils à crier.

Lydia fonça vers le tas de livres et se servit de son foulard pour éteindre le feu. Mais cela ne servit à rien. Ils étaient tous brûlés, il ne restait que des braises.

— C’est le concierge, affirma Brice.

— Mais non, le concierge n’aurait jamais fait ça, expliqua Lydia. Il a besoin de ce travail. Si c’était lui, il le perdrait et se retrouverait à la rue.

— Ne me dites pas que vous repensez à ce fameux fantôme, proclama Brice.

— Si, assura Jacqueline.

— En tout cas, c’est quelqu’un qui n’aime pas l’école qui a fait ça, ajouta Lydia.

La sonnerie retentit, les élèves retournèrent en classe.

— Maîtresse ! Nous avons retrouvé les livres brûlés, déchirés sous l’escalier interdit.

— Quoi ? Qui a pu faire ça ? s’énerva la maîtresse. D’abord cette histoire de taches, maintenant les livres, il va falloir que ça s’arrête !

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