Partie 18
Arrivés à l’adresse, ils virent que c’était une maison grise, avec un jardin mal entretenu, des volets en bois moisi. De quoi désespérer nos enquêteurs.
Brice alla sonner. Un monsieur à l’air aigri leur ouvrit :
— Qui êtes-vous ? Partez petits voyous !! Allez, allez, filez !
— Etes-vous bien M. Falendre ? demanda Brice.
— Bande de petits fouineurs, je vous ai déjà dit de déguerpir !
Et il leur claqua la porte au nez. Avec le choc, un volet se ferma brusquement.
— Il n’est pas très sympa, celui-là, constata Jacqueline.
— On dirait le sosie de M. Laphourche, ajouta Brice.
Les enfants sortirent du jardin de M. Falendre et se dirigèrent vers sa boîte aux lettres.
— Oh ! Il y a de la poussière sur le nom, je ne peux pas lire, dit Brice.
Jacqueline sortit un mouchoir de sa poche et le tendit à Brice :
— Tiens, enlève la poussière avec ce mouchoir.
— Non, fais-le toi-même, c’est un truc de filles de faire le ménage !
— Ah ces garçons, tous les mêmes ! Tu mériterais des claques ! Soit tu le fais, soit on ne saura pas son nom.
Comme ils étaient occupés à se disputer, ils n’entendirent pas la porte s’ouvrir et M. Falendre se remit à crier :
— Vous êtes encore là petits garnements, je vais appeler la police !
Brice arracha le mouchoir des mains de Jacqueline à une vitesse exceptionnelle, effaça la poussière et put lire le nom.
Les deux enfants prirent leurs jambes à leur cou. Un peu plus loin dans la rue, ils s’arrêtèrent à bout de souffle.
— Tu as réussi à voir le nom ? demanda Jacqueline.
— Oui, il s’agit bien de M. Falendre.
— Ce n’est donc pas lui le fantôme.
— Ah oui, ça je l’ai remarqué, il est bel et bien vivant !!!
— N’empêche, je suis fière de moi. Je suis la gagnante.
— Ah bon, et de quoi ?
— C’est finalement toi qui as fait la poussière sur la boîte aux lettres !
— Ah ah très drôle.