Partie 21
Les trois amis se posèrent quelques questions sur ce rendez-vous.
— Là où tout a commencé… là où tout a commencé…rho, mais c’est où ?
— C’est peut-être un piège, dit Brice.
— Je ne pense pas, répondit Jacqueline.
— Ah je sais, s’exclama Lydia. C’est à la cave !
— Mais non, la cave, c’était bien après. Peut-être que c’est à l’escalier interdit.
— Non ! C’est la tache d’encre ! hurla Jacqueline.
— Ah oui, c’est ça ! dit Brice.
— Vous n’avez pas le trac ? demanda Lydia.
— Mais pourquoi avoir le trac ?
— Pour ce soir, triple buse, répondit Lydia à Brice.
— Mais non, je n’ai pas peur, je ne suis pas un froussard comme vous !
Puis la cloche retentit, les élèves retournèrent en classe. Durant la journée, ils laissèrent un bout de carton à la fenêtre de la salle de classe pour qu’elle ne soit pas vraiment fermée quand la maîtresse partira.
Les filles se retrouvèrent devant l’école un peu avant une heure du matin. Brice était en retard.
— Mais qu’est-ce qu’il fait ? demanda Jacqueline. Il est à Tombouctou ou quoi ?
— Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il est gonflé. On ne fait pas attendre des dames. Ah le voilà !
Les enfants escaladèrent le portail, arrivèrent devant la fenêtre de la classe et entrèrent facilement grâce au petit bout de carton.
Ils s’assirent autour de la tâche d’encre qui avait réapparu. Le stress était à son comble.
Ils attendirent quelques minutes et entendirent des bruits.
— J’ai la chair de poule, dit Lydia.
— Moi aussi, avoua Brice.
— Je crois que le fantôme est bien là, dit Jacqueline.
— Oui, ajouta Lydia. J’ai senti un coup de froid.
Les enfants virent apparaître une tête dans la tache d’encre.